"Y en a marre" est une des chansons qu'on ne peut séparer de quelques autres où Léo Ferré criait sa colère, sa volonté de changer les choses et le monde; où transparaissait son sens de la révolte nécessaire; résumons-nous : son humanité.
Léo Ferré est porteur d'avenir. Y en a marre,
– c'est d'évidence; chez les chômeurs, chez les précaires, chez les expatriés, les exilés – avec ou sans papiers, les réfugiés de tous genres politiques, économiques, sociaux... dans les prisons, dans les usines, dans les entreprises, dans les commerces... en fait, partout.
Léo Ferré le disait avec quelques décennies d'avance, mais il disait vrai.
Y en a marre est la constatation que le feu couve sous la cendre, que l'empire n'est jamais si puissant qu'à la veille de s'effondrer.